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Le Togo, médiateur en Afrique : quels intérêts et quels risques

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  1. Le Togo s’affirme de plus en plus comme un acteur de la médiation en Afrique. Après avoir joué le rôle de facilitateur dans les crises au Mali, au Burkina Faso et dans d’autres pays, il accueille depuis ce 23 juillet à Lomé, les négociations entre les parties en conflit au Soudan. Une initiative qui suscite des interrogations sur les motivations et les conséquences de cette diplomatie togolaise.

Alors que les efforts de médiation menés par l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, les Nations Unies et l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), pour trouver une solution n’a démarré qu’en mai et juin, le Togo s’invite déjà comme médiateur dans ce conflit opposant les deux généraux instigateurs de la guerre, en organisant une réunion à Lomé, les 23 et 24 juillet 2023.

Que gagne le Togo en s’impliquant dans ce dossier complexe et sensible ?

Selon certains observateurs, le pays dirigé par Faure Gnassingbé cherche à renforcer son image et son influence sur la scène africaine et internationale, en se positionnant comme un médiateur crédible et impartial.

En réussissant cette mediation, le Togo bénéficierait ainsi d’un capital de sympathie et de reconnaissance auprès des autres pays africains, mais aussi des grandes puissances impliquées dans la résolution des conflits sur le continent.

Toutefois, cette stratégie n’est pas sans risques pour le Togo, qui pourrait se retrouver exposé à des réactions hostiles de la part de certains acteurs régionaux ou internationaux.

En effet, le conflit soudanais est marqué par des enjeux géopolitiques et économiques importants, notamment liés aux ressources naturelles du Darfour, convoitées par plusieurs pays.

Le Togo pourrait ainsi se faire des ennemis en prenant parti pour l’une ou l’autre des parties en conflit, ou en s’immisçant dans un dossier qui ne le concerne pas directement.

Le Togo doit donc faire preuve de prudence et de discernement dans son rôle de médiateur en Afrique, afin de ne pas compromettre sa sécurité et sa stabilité intérieures. Il doit également veiller à ne pas négliger ses propres problèmes internes, qui nécessitent également des efforts de dialogue et de réconciliation.

La guère civile au Soudan

Le conflit actuel, qui a éclaté en avril 2023, est le résultat d’une lutte de pouvoir entre deux généraux de l’armée qui se sont emparés du pouvoir en octobre 2021, après avoir renversé le président Omar el-Béchir en 2019. Il s’agit du général Abdel Fattah al-Burhan, chef des forces armées et président du pays, et du général Mohamed Hamdan Dagalo, dit “Hemedti”, chef des forces paramilitaires.

Les deux généraux ne sont pas d’accord sur la transition vers un régime civil et sur l’intégration des forces paramilitaires dans l’armée. Les combats ont lieu à Khartoum, la capitale, et dans d’autres régions du pays. Plus de 400 personnes ont été tuées et des milliers ont été blessées. Plusieurs pays ont évacué leurs ressortissants du Soudan.

Nous y reviendrons.

 

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