Société
Interpellation de Carlos Ketohou : ça parle sérieusement, presse et parti politique

L’interpellation du journaliste Carlos Ketohou, Directeur de Publication du journal « l’indépendant Express » a suscité une vague de réactions ce 30 décembre tant dans le rang de la presse qu’au niveau des partis politiques.
Pas besoin de chercher les unes des journaux parus ce jour, les titres en disent long.
En effet, Carlos Ketohou a été interpellé dans la nuit du mardi alors qu’il devrait répondre à une convocation du Service Central de Recherche et d’investigation Criminelles pour « besoins d’une enquête judiciaire » le lendemain c’est-à-dire ce mercredi 30 décembre.
Une convocation qui fait suite à la publication, le mardi 29 décembre 2020, de l’article intitulé : » Scoop de fin d’année : Femmes ministres interpellées pour vol de cuillères » selon l’Union internationale de la presse francophone, section Togo, à travers un communiqué.

« Une source judiciaire contactée par l’UFP-Togo a indiqué que ladite attestation est une demande du Procureur général à la suite d’un article publié par l’indépendant Express et qui faisait cas, sans autres précisions, de vols de cuillères dorées par deux ministres à l’issue d’un banquet », peut-on lire dans le communiqué.
Une situation que déplore l’UFP-Togo qui « appelle à la transparence des autorités policières et judiciaires ».
Même son de cloche pour l’association Journalistes pour les Droits de l’Homme, JDHO, qui rappelle que « la législation en vigueur au Togo en matière de délit de presse prévoit les voies légales à suivre ».
Le parti politique de l’opposition, l’Alliance Nationale pour le Changement, pour sa part « condamne » cette interpellation et « invite le gouvernement à un respect scrupuleux des libertés fondamentales de la presse » tout en exigeant « la libération immédiate et sans condition du Directeur de Publication du journal l’indépendant Express ».