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Réduction du mercure dans l’orpaillage : le « PAN » de la Côte d’Ivoire et du Togo en cours d’élaboration

L’usage du mercure dans l’Exploitation Minière Artisanale et à Petite Echelle (EMAPE) de l’or est l’une des problématiques sur le plan mondial depuis plusieurs décennies. Certains pays de l’Afrique de l’ouest notamment : le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Tchad ont ratifié le texte de la convention de Minamata sur le mercure afin de protéger la santé humaine et de l’environnement contre les effets néfastes du mercure et de ses composés en mettant en place leur Plan d’Action National (PAN). Le Togo et la Côte d’Ivoire ont rejoint ces pays en ratifiant cette convention respectivement en 2017 et 2019.
En vue d’élaborer et de mettre en œuvre le Plan d’Action National (PAN) de la Côte d’Ivoire et du Togo pour la réduction et si possible l’élimination du mercure dans le secteur de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) de l’or, le ministère de l’environnement et des ressources forestières a organisé un atelier de partage d’expérience à Kara du 22 au 26 Mai 2023. La rencontre a réuni des délégations des différents pays cités ci-dessus et des représentants du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) venus de l’Espagne et de la Suisse.
« L’atelier de Kara se veut une opportunité pour la Côte d’Ivoire et le Togo non seulement de partager les acquis, leçons apprises et recommandations de la mise en œuvre du PAN avec les pays de la sous-région ouest-africaine mais aussi de bénéficier des connaissances des pays voisins qui ont déjà développé et mis en œuvre leur PAN », a laissé entendre le Directeur de l’environnement, Mme Mery YAOU.
Selon le Directeur de l’Agence d’Exécution du PAN, Dominique Kpokro BALLY: « Il a été question de façon pratique, de tirer la substance de ces Plans d’Action, voir les problèmes communs que nous rencontrons dans chacun de nos pays et enfin, trouver des stratégies concertées pour pouvoir réduire et si possible éliminer l’utilisation du mercure dans le secteur de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle de l’or ».
« Nous avons effectué également des visites de terrain pour échanger avec les artisans miniers afin de comprendre les difficultés et réalités dans lesquelles ces derniers travaillent », a-t-il déclaré.
Rappelons qu’au Togo, l’extraction minière artisanale et à petite échelle de l’or est essentiellement pratiquée dans les régions des Plateaux, Centrale et de la Kara. Les travaux de Kara ont reçu l’appui technique et financier du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et du Centre Africain de la Santé Environnementale (CASE).
Par Napo Kérim, correspondant de Direct7 à Kara