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Sokodé : la réduction des décès maternels et néonatals au Togo en réflexion
La situation est critique, du moins selon les données établies en 2022 par les Nations-Unies. Sur 100 000 accouchements, le nombre de décès maternel est estimé à 398 au moins. Pire, sur 1000 naissances vivantes, 27 décèdent.
Ces données ne laissent aucune autorité sanitaire du monde indifférente. Ainsi, plusieurs sont les actions qui sont entreprises pour renverser la tendance. Dans la dynamique de ce combat, le préfet de Tchaoudjo, le Col Monpion Matéindou, a présidé la cérémonie du lancement officiel de la journée de réflexion avec les autorités sanitaires et politico-administratives sur les stratégies de réduction des décès maternels et néonatals au Togo ce 2 novembre à Sokodé. Un lancement couplé de celui en différé de l’édition 2023 de la journée mondiale de la contraception.
Organisée par le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, à travers la direction de la santé mère enfant (DSME), avec l’appui technique et financier du projet ProSanté mis en œuvre par la GIZ, cette rencontre qui a réuni une quarantaine d’acteurs clés de la région centrale vise à échanger sur les stratégies à adopter et ensemble élaborer des plans d’actions concrets qui contribueront à avenir à bout de cette situation alarmante.
« Le gouvernement a fait beaucoup. Nous avons les programmes VIH et tuberculose, la prise en charge du paludisme, le recrutement régulier du personnel de santé pour renforcer le plateau technique. Malgré ces efforts, le niveau actuel nous inquiète. C’est pour ça que nous avons voulu venir discuter avec des autorités de Sokodé pour réfléchir ensemble sur ce que nous pouvons faire pour améliorer la situation » a déclaré le directeur de la DSME, Dr Agossou Amétépé Abram.
Plusieurs stratégies sont d’ores et déjà envisagées, notamment le système de Surveillance des Décès Maternels et Néonatals et Riposte (SDMNR) et le renforcement des Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgences (SONU) qui occupent une place primordiale dans le Plan National de Développement Sanitaire (2017-2022).
« On parle de décès maternel et ça nous interpelle tous. Une femme que tu suis pendant la grossesse et qui vient mourir dans tes mains, c’est vraiment triste. Ca interpelle plus les sages-femmes à plus de rigueur dans leur travail » a confié la présidente des sages-femmes du Togo, Tchagnao Leïla.
Par Tchaa EDJEOU, correspondant de Direct7 à Sokodé